« Les déraisons » ne touchent pas au cœur

Publié par les Éditions de l’Observatoire, le premier roman d’Odile d’Oultremont, malgré des qualités, passe à côté de l’émotion.

deraisons.jpg Adrien travaille pour AquaPlus. À l’occasion d’une tournée de clients, il rencontre Louise, peintre excentrique dont l’imagination le « propulse ». « Bien des années plus tard », on diagnostique à Louise un cancer du poumon. On va suivre, dès lors, les derniers mois de leur histoire d’amour.  Le projet de donner vie à un personnage qui fait de chaque geste du quotidien un moment de poésie est louable, mais la concrétisation ne suit pas un pitch séduisant. L’écriture d’Odile d’Oultremont est trop verbeuse, parfois même un peu vaine. L’auteure veut toujours bien faire, trop bien faire, préciser sa pensée, ses descriptions, expliquer ses métaphores (pas toujours heureuses). L’abondance de synonymes appauvrit des images qui pourraient être belles si elles n’étaient pas exprimées avec tant de maladresse. La lecture s’enlise au fur et à mesure que le personnage de Louise, gravement malade, se rapproche de sa fin. On aime pourtant l’esprit d’enfance qui règne en maître absolu, qui regarde le monde avec une poésie naïve. Louise accepte la maladie avec un fatalisme détaché, presque zen. Elle laisse un époux transfiguré, contre qui, même un tribunal ne peut plus rien.

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