Virginie, trente-trois ans est pole danseuse professionnelle. Si son corps athlétique évolue avec légèreté autour de la barre métallique, son esprit, lui est lourd de doutes. Après une rupture avec Marc, son compagnon, elle part en quête de son père qui les a quitté, sa mère et elle, juste après sa naissance. Mais elle n’est pas seule dans cette recherche. Depuis sa naissance, elle porte dans son dos le fœtus de son jumeau, fœtus que son propre corps a assimilé. Persuadée que c’est le frère qu’elle n’a jamais eu, elle lui parle régulièrement comme s’il se tenait près d’elle.
Trop en dire, tout le temps ne fait pas forcément un bon roman. On sent bien que Manuel Blanc cherche, s’échine à donner une vraisemblance psychologique à son personnage. On peine à y croire, hélas. Le lecteur est noyé dans un flux de psychologie sommaire qui gâche le plaisir. On aurait aimé un peu plus de silence, un peu plus d’évocation.